13-17 octobre 2010
Direction artistique : Simon Njami
Née de la Biennale de Lubumbashi en 2008, l’association PICHA (image en langue swahili) est le porteur du projet, une biennale réunissant autour d’expositions de photographie et de projections d’art vidéo, quelques photographes et vidéastes venant de plusieurs régions du monde. Présidée par Sammy Baloji, elle offre un lieu d’échange entre les professionnels et les jeunes artistes locaux.
L’association a à son actif : l’organisation d’ateliers de formation d’artistes ainsi que des expositions ; la promotion des femmes artistes en milieu rural du village Makwacha ; le travail sur la réappropriation du patrimoine matériel et intangible de la région du Katanga ; la coordination du volet artistique de l’atelier de sérigraphie Salama en collaboration avec l’entreprise française Mignotgraphie ; un centre d’art à Lubumbashi.
La même année, l’association PICHA organisait la première édition de la Biennale. L’événement était délocalisé dans différents endroits de la ville : la Mairie, la Halle de l’Etoile, le Musée de Lubumbashi, la Communauté Hellénique. On comptait 16 expositions, 40 projections, 11 installations vidéo, 20 artistes de renommée internationale. La première édition des Rencontres Picha a permis à la population de découvrir une autre facette de la photographie et de la vidéo.
En 2010, La ville de Lubumbashi sera le théâtre de cette seconde édition de Picha. Le concept artistique se développera à travers son urbanisme, son architecture, sa population, dans un parcours qui plongera le spectateur dans des temps révolus à travers des productions contemporaines. Les lieux d’exposition (façades d’immeubles, bâtiments coloniaux et sites industriels), seront choisis en fonction de leur possibilité d’interaction avec la vie quotidienne et la population de sorte que les expositions aillent vers le public plutôt que ce soit le contraire, comme c’est très souvent le cas. Les mediums privilégiés seront la photographie, le film et la vidéo, mais également les installations éphémères et les performances.
Le concept est de transformer Lubumbashi en une « Afrique en miniature », dans laquelle les principales régions du continent seraient représentées. Ainsi, les artistes sélectionnés, tout en nous appuyant sur une expérience personnelle, nous livrerons des œuvres qui seront en écho tant avec l’histoire locale qu’avec une histoire plus large, pour bien montrer que cette mémoire à laquelle nous faisons appel soit polysémique.Pendant cinq jours, la ville sera transformée en un grand patchwork qui accueillira les œuvres des artistes suivants (sous réserve), sélectionnés sous le commissariat artistique de Simon Njami : Adama Bamba (Mali), Dimitri Fagbohoun (Togo), Jellel Gasteli (Tunisie), Kiluanji Kia Henda (Angola), Kiripi Katembo Siku (R.D.Congo), Mouna Karray (Tunisie), Pierrot Men (Madagascar), Zineb Sedira (Algérie), Zwelethu Mthethwa (Afrique du Sud) en photographie; Bili Bidjoka (Cameroun), Jimmy Ogonga (Kenya), Kader Attia (Algérie), Moataz Nasr (Egypte), Myriam Muhindou (Gabon) en vidéo art.
https://www.buala.org/fr/je-vais-visiter/rencontres-picha-biennale-de-lubumbashi