« A la recherche du temps passé : Les artistes contemporain de la diaspora africaine et l’art traditionnel du continent »

Par Charlotte Lidon

Parmi les sujets qui ont animé les débats de l’année 2018, les enjeux de la restitution des œuvres d’art aux pays africains1 marquent un tournant majeur dans le positionnement de la France face à ses anciennes colonies. Si cette question cruciale est passée quasi inaperçue des néophytes et du grand public, elle continue largement de mobiliser le monde de l’art ; journalistes spécialisés et chercheurs organisent à la volée de nombreux colloques et discussions sur la question. De leurs côtés, les musées se prononcent pudiquement en faveur d’un retour des œuvres spoliées dans leurs pays d’origine alors que les professionnels du marché de l’art, à l’instar du marchand Belge Didier Claes continuent d’encourager les politiques et les collectionneurs du continent à prendre  conscience de la valeur inestimable du patrimoine culturel africain .

Sans perdre de vue le prisme de l’art, nous verrons ici l’engagement des artistes Kader Attia, Dimitri Fagbohoun, Pélagie Gbaguidi et Thierry Oussou quant à l’emploi et l’influence des artéfacts africains traditionnels dans leurs productions .Quels messages cherchent-ils à transmettre ? Quelle est la part de revendication dans leur pratique ? Questionnant la mémoire personnelle et collective ainsi que l’identité de chacun, nous verrons comment le regard poétique et critique de ces artistes nous invite à repenser l’histoire.

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Facettes N°5

Parution 2019

ISSN 2418-0238