« […] En toute logique, le marché de l’art contemporain en Afrique, en Europe et aux Etats-Unis se structure. Il se met au service de collectionneurs clairvoyants, à la fois sur les qualités esthétiques et sur la pertinence des propos véhiculés par les œuvres, considérées à juste titre sous-évaluées. […]
On peut se poser la question des raisons de cet engouement, qui bien que loin d’être nouveau, semble marquer le temps d’un déploiement inédit du marché. J’ai la conviction que l’Histoire du Continent et l’histoire personnelle de ses artistes, faite de migrations volontaires ou forcées, donnent à ces derniers une vision unique sur le monde. Ils développent un point de vue original construit par la combinaison d’influences africaines, de plus en plus assumées et de leurs trajectoires personnelles.
Leurs démarches propres, enrichies d’influences contemporaines, rend leur travail parlant et attractif pour un nombre croissant d’amateurs d’art et de collectionneurs. Cette vente rend compte de la diversité des travaux d’artistes originaires d’une trentaine de pays différents, qui pour la plupart naviguent entre l’Afrique et les Etats-Unis, les Antilles, le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne, l’Espagne, la Belgique…
Sans vouloir tomber dans quelque forme de cliché, mais à des fins de pédagogie, le catalogue est organisé en quatre sections qui reflètent les thèmes faisant l’objet d’une attention récurrente de la part des artistes ; la question de l’identité au travers de la représentation du portrait, la féminité, l’environnement et la nature, et enfin les migrations des biens et des personnes. »
Extrait de l’avant-propos de Christophe Person (PIASA) dans le catalogue de la vente